Lyrics & Photo : Yanis Graine

Il faudrait être aveugle pour ne pas voir dans quelle misère et dans quelle détresse sont abandonné.e.s les réfugié.e.s de la Porte de la Chapelle. Perdues entre le tram et le périph’, des silhouettes amincies errent, attendent. En majorité Soudanais ou Érythréens, des centaines de jeunes hommes ayant fui la guerre ou les régimes dictatoriaux tentent de s’en sortir, à quelques mètres seulement d’un centre d’hébergement au nord de Paris. Depuis plusieurs semaines, la mairie de Paris a cessé toute collecte de déchets sur cette parcelle des boulevards des Maréchaux. A la précarité, s’ajoute alors un manque d’hygiène inhumain, bien loin de toute morale, qu’elle soit républicaine ou « socialiste ».

Pour remédier à cela, les réfugié.e.s se sont organisé.e.s, et le lundi 26 juin au soir, tous les détritus sont renversés sur la voie. Le résultat n’est pas celui escompté : les éboueurs arrivent, certes, mais accompagnés de flics zélés qui chargent tout ce qui bouge. Plusieurs réfugié-e-s sont blessé-e-s.

Voilà comment l’on traite les réfugié.e.s à Paris en 2017. La rue, la misère, et la matraque…

Un reportage détaillant la soirée est disponible sur la page de LaMeute :