Dans le cadre de la « Semaine Internationale des Droits Humains » (organisée par Amnesty International et la Fédérations des Œuvres Laïques de la Nièvre), Fumigène est présent pour poursuivre les ateliers médias avec les jeunes du Pac de Ouches. Ce projet s’inscrit dans la continuité des projets déjà menés à Nevers. Toute la semaine, un groupe composé de jeunes de Nevers et de jeunes réfugiés syriens en Allemagne réalise une série de reportages.
Mercredi 25 Avril, le groupe s’est séparé en deux pour parcourir les rues de Nevers dans le but de recueillir des témoignages et de faire des photos. Les habitants se sont exprimés sur l’accueil des réfugié.es en France.
Lyrics Sofiane – Photo Ali
Diane, 18 ans rentre en fac de musicologie l’année prochaine et Julien, 18ans bac L
Que pensez-vous de la question des réfugiés en France et en Europe en générale ?
D– Je n’ai absolument rien contre le fait d’accueillir des réfugiés, pas mal de gens semblent contre l’accueil pourtant et ne serait-ce que géographiquement il y a de la place en France !
J– Je pense qu’en période de guerre dans son pays d’origine ils doivent vivre des choses difficiles.
Le droit de venir en France en tant que réfugié devrait être à la porté de tous donc pour moi c’est légitime. Il me semble que l’origine des problèmes vient d’abord de l’état qui ne met pas assez de moyen pour nourrir ou loger les gens.
Que pensez vous des personnes qui sont contre l’accueil des réfugiés en France ?
D– Je pense que ces personnes ont peur de quelques chose même si ils ne maitrisent pas vraiment l’origine de leur peur, comme s’ils étaient trop nationalistes, je pense que ces personnes ne sont pas très ouvertes d’esprit. J’ai du mal à me mettre à leur place, je ne comprends pas leur point de vue, je trouve ça bête.
J- Je pense aussi que c’est la peur de l’inconnu, cela peut venir aussi de l’éducation, notamment sur la question de l’ouverture à l’autre.
Avez-vous déjà rencontré des réfugiés, si oui, des réfugiés syriens ?
D- Mon père a quitté l’Algérie pour se réfugier en France, chez moi c’est un sujet facile à aborder. Ma mère est née au Portugal, elle aussi est venue en France même si elle n’est pas réfugiée politique, je suis sensible au sujet.
Je connais une fille de ma classe qui est arrivée avec un statut de réfugié il y a quelques années, une arménienne. Pour des raisons de dossier en cours de régularisation il lui était difficile de communiquer sur sa situation, elle avait certainement peur de ne pas voir sa demande de séjour autorisée.
J- Je connais aussi les mêmes personnes que Diane. Ma mère est psychologue, elle s’occupe de l’accueil des migrants, elle voit beaucoup de cas de personnes qui ont vécu des choses horribles, et qui viennent en France, littéralement pour se réfugier.