Reportage Photo NnoMan – Lyrics Raphäl Yem
« Moi, je suis allé nager avec les tortues ». « Avec ma famille, on est allé 2 mois au bled ». « Mes parents avaient loué une grande maison avec une piscine. Je suis sorti avec la petite voisine, c’était trop cool ! Et toi ? »
Souvent, je ne savais pas quoi dire. Mentir ? Assumer ? Gamin, je ne partais jamais en vacances l’été. Soit parce que mes parents bossaient, soit parce qu’on n’en avait pas les moyens. Je restais à la maison, avec la télé en boucle, m’autorisant à peine de grandes rides en bicross dans mon quartier vidé.
Des années plus tard, me voilà parrain d’une association qui, plusieurs fois, est venue en aide à ma famille : le Secours Populaire. Le plus possible, à l’occasion des sorties qu’il organise, j’accompagne des kids qui sont dans la situation dans laquelle je fus à leur âge. Cette année encore, 130 gamins etaient accueillis dans un parc d’attractions en Mayenne. 500 au Pont du Gard. 800 sur la plage des Aresquiers. Plusieurs milliers à Disneyland. Et plus de 5000 enfants sont allés s’éclater à Cabourg. Nager, courir, crier, faire des châteaux, ramasser des coquillages, danser ou faire du foot sur le sable, flirter, partir entre voisins de galère, entre copains, s’en faire de nouveaux, échanger, partager, taper des barres, le temps d’une journée au soleil. Quelques fois, c’est la première fois qu’ils voient la mer. Une seule journée pour vivre des vacances comme les autres. Avoir des souvenirs comme les autres. Avoir quelque chose d’estival à raconter aux autres. C’est la Journée des Oubliés des vacances du Secours Populaire, elle existe grâce à vos dons et à l’engagement des bénévoles, depuis 1979.
[Pour faire un don au Secours Populaire : https://don.secourspopulaire.fr/b/mon-don ]