Lyrics : Raphäl Yem – Photos : Lyhuo Hoeurn
Evènement pour la communauté cambodgienne en France : Ago, Sreyleak et Vuthea, 3 artistes du label khmer KlapYaHandz, spécialisé dans les musiques urbaines, sont en concert le vendredi 26/02 à Paris, à la Galerie VII. Un show positif monté par l’association Samaki Kohn Khmer et la marque Sabay, portés par Dara, qui nous explique tout, à quelques heures de l’ouverture des portes.
Peux-tu nous raconter la naissance de ce projet ?
Le projet est né d’une volonté de promouvoir le Cambodge d’aujourd’hui, jeune et moderne. Nous souhaitons apporter des perspectives à l’étranger pour les jeunes talents. Il était donc naturel pour nous, après 7 ans d’oeuvres caritatives et d’événements culturels ici, de mettre en lumière l’émergence de ce pays à travers la scène musicale. Nous souhaitons créer le pont entre la France et le Cambodge afin de soutenir la jeunesse et d’offrir à la diaspora des expériences inédites.
Tu peux nous parler du label cambodgien que vous allez mettre en lumière ?
KlapYaHandz est le premier label Hip-Hop cambodgien créé en 2005 par Sok Visal, un Franco-Khmer retourné au Cambodge après le génocide des Khmers rouges. Il est le pionnier du Hip-Hop au Cambodge et aujourd’hui son label est composé de plus de 10 artistes qui se produisent régulièrement au pays. Grâce à leurs titres phares, aujourd’hui ils cumulent plus de 100 millions de vues sur leur chaîne Youtube.
Et les artistes qui se produiront ce vendredi dans la salle de réception Galerie VII, située au 7 rue de Sainte Hélène dans le 13e arrondissement de Paris ?
Il y a Ago, un chanteur au style pop qui reprend les fameux titres de Sin Sisamuth, notre King du rock’n’roll. On pourrait le comparer à Soprano en France. Sreyleak est une chanteuse au timbre de voix unique, qui envoute son public ! Elle a un répertoire pop qui se mélange aux artistes hip-Hop, elle fait pas mal de feat., on pourrait la comparer à Indila. Enfin, Vuthea, jeune talent hybride qui peut chanter, rapper et composer ses propres musiques : il est le Drake du Cambodge. Par ailleurs Sok Visal sera présent et nous présentera son film « In the life of music » co-réalisé avec Caylee So, Khmer Américaine, lors d’une projection à l’Inalco le 29/02 de 17h30 à 20h30.
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Quel est le but de ce concert ?
C’est mettre en lumière la scène artistique asiatique et notamment cambodgienne, faire découvrir notre musique à d’autres communautés. Relier la diaspora khmère au renouveau du Cambodge. Nous souhaitons faire passer le message que le Cambodge avance et que nous avons les talents pour nous ouvrir au monde. Le public attendu viendra de toute la France et est d’origine khmère en majorité. Cependant, nous avons pour but d’offrir une expérience musicale pour tous ! En première partie, nous accueillerons le jeune artiste français Falcom, pas du tout cambodgien, qui se produira avec une chanteuse Franco-Khmère pour un duo piano-voix inédit.
Un mot sur la street culture au Cambodge pour terminer : à quel point c’est lourd ?
La street culture au Cambodge est présente dans la capitale depuis plusieurs années, les jeunes artistes émergent en street art comme musicalement avec le Hip-Hop. Les soirées hype de Phnom Penh ont beaucoup de succès et sont très prisées par les influenceurs. Sans oublier le domaine de la mode où les créateurs n’hésitent plus à partager leur créativité à travers leurs marques de street wear. Le message c’est : « Continuons sur la voie du renouveau, à nous, khmers de l’étranger et du Cambodge d’apporter ensemble une nouvelle dynamique artistique, économique, sportive et culturelle au pays ».