Cette année, l’association Citoyenneté Jeunesse s’associe à Fumigène pour mener une résidence de journalistes au collège Lenain de Tillemont, à Montreuil. Le projet est né d’une volonté commune : porter un regard juste et positif sur les banlieues, souvent décriées dans les médias traditionnels. En adressant cette résidence à une classe de 4ème, l’idée est de susciter ce même besoin chez les élèves. Pour qu’ils mesurent la nécessité de s’exprimer, de (re)prendre la parole. À propos de leur territoire. À propos d’eux-mêmes. Parler pour ne plus “être parlé”.
Lyrics : Nabintou et Saran Photo : Maxwell Aurélien James
Nabintou et Saran aiment beaucoup voyager. Le métier d’hôtesse de l’air, notamment, suscite leur curiosité. Elles ont choisi de laisser libre cours à leur créativité et de faire le récit de ce qu’elles imaginent être une journée de travail d’une hôtesse de l’air.
Je me réveille à 4h du matin, je fais ma toilette, je prends ma voiture et je pars à l’aéroport.
Je monte dans les vestiaires, je mets mes talons, ma jupe noire et mon haut blanc.
Mon avion décolle à 8h, j’attends les passagers qui arrivent. Je prends leurs billets à l’entrée, puis avant que l’avion décolle, je m’assure que les passagers soient en sécurité et que leurs ceintures soient bien attachées. Aujourd’hui, je m’envole pour la Thaïlande, plus précisément Bangkok!
On vole pendant dix heures, c’est vraiment fatigant. À midi, on passe dans les couloirs pour donner les repas aux voyageurs. Au choix, pâtes au poulet ou au poisson, une salade à la vinaigrette et un yaourt nature. Je reste ensuite dans la cabine, dans laquelle on stocke la nourriture et je peux enfin me reposer un peu.
Vers 16h, je dois refaire un tour auprès des passagers pour leur proposer du gâteau, du jus, et du café. Quelques minutes avant l’atterrissage, à travers les hublots, on voit les tours et les grands grattes-ciel de la ville. L’avion se pose sur la piste.
Je sors enfin, prends une grande respiration et je sens l’odeur des orchidées, c’est une fleur thaïlandaise. Des gens m’accueillent avec une couronne de ces fleurs. Je me rends immédiatement à mon hôtel. Dans ma chambre, je me fais servir une soupe Tom Yam, une spécialité locale aux crevettes, piments et citronnelle. C’est excellent. Je me repose deux heures, avant d’aller au marché. J’aime acheter des souvenirs pour ma famille. J’ai acheté des tissus et une petite figurine qui danse.
Au moment de rentrer à l’hôtel, j’entends à la télévision que le coronavirus devient une pandémie mondiale. Le pilote de l’avion nous convoque pour une réunion d’urgence. On décide de vite rentrer en France pour pouvoir nous confiner en famille. C’est la première fois que je rentre en urgence d’un pays. J’ai hâte que la situation redevienne comme avant pour pouvoir voyager à nouveau.