Aujourd’hui dans Fumigène, et on espère demain, partout.
Depuis plus de quatre ans, Pascal Tessaud se prépare à ce moment : la sortie de son premier film. Grâce à une campagne de levée de fonds sur le site KissKissBankBank, ce jour est enfin arrivé. Après avoir réalisé de nombreux courts métrages et documentaires, le voilà prêt à partager le fruit de toutes ses années de labeur, Brooklyn, un film contant l’histoire d’une jeune rappeuse qui cherche à se faire une place dans le milieu du hip hop. Un premier long métrage coup de poing qui colle parfaitement à l’image de ce jeune réalisateur. Car ce qui anime Pascal Tessaud, ce sont ses passions : sa passion pour
le cinéma, celle pour le hip hop, et celle pour la banlieue parisienne dont il est originaire. C’est pourquoi Brooklyn est construit autour de ces trois éléments, comme il l’explique lui-même. « Le rap représente quelque chose d’énorme dans l’imaginaire collectif en France et de totalement sous-estimé par les élites arrogantes. Il y a aussi des réflexions dans les textes, un grand engagement politique pour certains.
Dans Brooklyn, je voulais montrer comment le hip hop peut nous emmener ailleurs, nous faire grandir. Ce n’est pas qu’un film pour les jeunes de banlieue qui écouteraient cette musique. N’importe qui peut être touché car c’est un film initiatique où l’on grandit. C’est aussi un film sur le besoin de s’exprimer. Nous sommes dans une société où il est difficile de s’exprimer.» Un discours perspicace et une initiative majeure que l’équipe de Fumigène ne pouvait que soutenir et applaudir.
Lyrics Nadia Sorelli
C’est qui ? La nouvelle star de l’application Vine.
« J’aspire à devenir actrice, et pour l’instant je touche un peu à tout je rappe, je chante, je joue la comédie, j’amuse les gens : je suis entertainer ».
D’où ? Originaire du Gabon du Cap-Vert et de la Russie, elle a grandi dans le 77, pas loin de Melun.
Pourquoi ? C’est une nana les baskets bien posées sur notre ter-ter générationnel, comme on peut le voir dans ses vidéos délirantes de quelques secondes, qui ont fini par être partagées sur toutes les plateformes et autres réseaux sociaux : « Ça parle de moi et de ce que je vois au quotidien, donc ça peut parler d’histoires de meufs, de problèmes de jeunes et de choc des cultures étant donné que je suis métissée, je suis vraiment en plein dedans».
Elle est aussi signée en tant que chanteuse sur le label de son « papa Youss » : BomayéMusik. « Il y avait toujours de la musique à fond dans la maison! Du coup, je suis très branchée sons à l’ancienne Hip Hop & RnB, les sons de mon enfance, je les connais par coeur aujourd’hui ».
Demain ? « J’ai pas mal de projets en cours dont je ne peux pas encore parler même si je brûle
d’impatience de les faire découvrir à mon public, en espérant que ça leur plaise. Et sinon, je vais aussi commencer à faire mes propres sketches sur ma chaîne Youtube : tout ça arrive bientôt ».
Lyrics Raphäl Yem
Flaneur’z, c’est l’histoire d’une start-up qui décide de lancer une campagne sur le site de financement participatif Kickstarter, et qui va dépasser toutes les espérances. Leur but ? Financer leur projet On Wheelz, qui consiste à produire des patins amovibles adaptés à nos chaussures afin de faire du roller où l’on veut et surtout quand on veut. Si ce concept peut sembler bien simple à certains, il est le fruit de plusieurs années de réflexion et va
plaire à beaucoup. Au point de récolter pas moins de 30 000 euros en l’espace de… 8 heures ! Il faut dire que nombreux sont ceux qui pratiquent le roller et qui comme les fondateurs de Flaneur’z, from Clichy-sous-Bois, Florian Gravier et Arnaud Darut-Giard, souhaitent adapter leurs rollers à leurs looks.
Et c’est là que se situe l’ingéniosité du duo : vous pouvez soit sélectionner une paire de chaussures parmi celles que vous propose Flaneur’z soit envoyer l’une de vos paires et ils se chargeront de l’adapter pour vous. Ainsi, que vous soyez plutôt Air Force 1 ou derbies Prada, Flaneur’z a pensé à tous les clients potentiels. « Notre projet, c’est la
possibilité de greffer des roues sous n’importe quelle chaussure, de pouvoir rouler en toutes circonstances, et ne plus compartimenter la pratique d’un sport et le choix de son look » confiait récemment Florian Gravier au Huffington Post. Avec On Wheelz, le pari est réussi. Depuis leur lancement sur Kickstarter au mois de mai, ils ont récolté près de 95 000 euros. Et le duo s’est également donné une mission sociale. En plus de sous-traiter via le réseau
GESAT – qui permet à des personnes handicapées de travailler – Flaneur’z offre pour chaque paire On Wheelz vendue, un kilomètre à l’association Mobile en Ville qui organise des randonnées entre personnes à mobilité réduite et amateurs de roller.
Lyrics Nadia Sorelli
C’est qui ? Elle a dansé pour Beyonce. Depuis, tout le monde se l’arrache.
D’où ? Ses parents sont marocains. Elle a grandi à Valence, dans la Drôme. A 15 ans, départ pour Paris, où elle habite, « quand je suis là. Sinon un peu partout dans le monde » préfère-t-elle.
Pourquoi ? Entière, passionnée, elle n’a jamais rien fait d’autre que danser : « Je me suis toujours arrangée pour faire ce que j’aimais sans contrainte». « Après le Conservatoire, j’ai auditionné pour le chorégraphe Jean-Claude Gallotta, un des précurseurs des centres chorégraphiques en France. Je suis restée trois saisons à Grenoble : un vrai laboratoire. Ensuite, j’ai eu envie de retourner vers le modern jazz, je suis allée à Paris. Par des stages, des rencontres, on m’a proposé du boulot, j’ai dansé pour des artistes comme Orelsan, Shy’m, Dany Brillant… De fil en aiguille, j’ai rencontré celui qui est devenu mon agent Bruno Perret lors d’un shooting pour Issey Miyake, chorégraphié par Blanca Li ». C’est lors de ce shooting qu’elle tape dans l’oeil de Mrs Carter.
Demain ? Des films, peut-être, égérie pour de nouvelles marques, sûrement. « J’ai toujours été attachée à toutes les formes artistiques, la musique, le théâtre, la comédie… Je pense que ça peut être une jolie extension et j’en ai déjà l’envie». En tout cas : « Continuer à faire ce que j’aime et toujours inspirer les futures générations ».
Lyrics Raphäl Yem
Des voix derrière le voile, c’est ainsi que s’intitule le premier ouvrage de la journaliste du Bondy Blog, Faiza Zerouala. Publié le 13 mars dernier aux Editions Premier Parallèle, ce livre comme l’indique le titre, regroupe des témoignages d’une dizaine de femmes voilées recueillis par la journaliste de 31 ans. Un livre qui tombe à pic, alors que les débats polémiques autour de l’immigration et de l’islam s’intensifient en France. Nul doute que
ces deux sujets seront des enjeux clés lors de la prochaine campagne présidentielle, et c’est donc à ces femmes, « ces silencieuses » comme Faiza aime les appeler, que l’ancienne élève de l’Institut pratique de journalisme a décidé de s’intéresser.
Comme beaucoup de gens dans notre société, Faiza a souhaité comprendre ce qui pouvait
pousser une femme à se voiler (intégralement ou non) de nos jours et découvrir leurs motivations personnelles. Une approche subtile qui l’a conduite aux quatre coins de la France et qui reflète deux traits importants de la personnalité de son auteure : sa curiosité et son ouverture d’esprit. D’ailleurs, depuis ses débuts au sein du Bondy Blog, Faiza Zerouala s’est souvent interrogée sur les questions politiques et culturelles, et s’est ainsi fait un nom dans le journalisme au travers de ces articles pertinents sur ces sujets. Avec Des voix
derrière le voile, celle qui a contribué au journal Le Monde et qui a rejoint l’équpe de Clique.tv apporte un regard neuf et singulier sur un sujet souvent stigmatisé. Un talent brut qui laisse présager un bel avenir à l’écrivaine Faiza Zerouala.
Lyrics Nadia Sorelli
C’est qui ? Une humoriste petit format qui provoque de très gros rires.
D’où ? Père vietnamien, mère yougoslave, c’est grâce à ce mélange qu’elle a « cette superbe tête de Péruvienne ». Née banlieusarde, élevée à la campagne, Parisienne depuis 15 ans.
Pourquoi ? La première fois qu’elle se décide à monter sur scène, elle prend la ligne 4 et la ligne 11, Métro Goncourt pour jouer dans un café Le 9 billards : « J’avais toujours rêvé de monter sur scène pour être humoriste mais à cette époque c’était pour moi aussi réaliste que de dire «je prends une fusée et je vais faire un tour sur la lune». Pourtant, 6 mois plus tard je faisais la saison 2 du Jamel Comedy Club ». Son nouveau spectacle parle de comment on aime tout remettre au lendemain (sa spécialité), ou l’obligation de correspondre aux normes sociales : « Procrastiner c’est, pour moi, un mouvement de résistance à devenir ce que l’on attend de toi ». Quand on lui demande quel est son meilleur souvenir : « C’est l’année où j’ai fait tous les Zéniths à guichets fermés, que la France allait bien et la liberté d’expression aussi … C’est le «moi» qui a 10 ans de plus qui vient de répondre à cette question. Oui, le «moi» qui est très optimiste ».
Demain ? Ma réponse ? «On verra demain…» La réponse de ma production: «Retrouvez Candiie tous les vendredis et samedis à 19h00 à l’Apollo Théâtre de Paris dans son spectacle Demain ».
Lyrics Raphäl Yem