« Centres sociaux, maisons de quartiers, foyers d’hébergement, … autant de lieux du vivre-ensemble mis en péril par le confinement généralisé de la population. Les professionnels qui y travaillent s’engagent aujourd’hui en faveur des personnes en situation de vulnérabilité. Formés aux pratiques de l’éducation populaire, ces animateurs socio-culturels suivent des parcours diplômant qui les sensibilisent aux thématiques sociétales actuelles.

Le GRETA M2S, organisme de formation des adultes de l’éducation nationale, a tenu à associer Fumigène à ses équipes. Sous la coordination de Yazid Sayoud, responsable de formation et militant, notre magazine participe donc depuis plusieurs mois aux parcours de ces stagiaires. 

Autour d’un projet collectif d’envergure, nous avons mené des ateliers d’éducation populaire aux médias. Objectif : Partager nos expériences et compétences avec ces futur.e.s responsables de structures pour les aider à faire face aux enjeux de l’information et accompagner les publics qu’ils côtoient.

Tout au long de la semaine, Kader, Aminata, Estelle, Victoria, Greg, … et les autres partageront avec vous leurs récits du confinement. Un énorme big up à ces engagé.e.s de la première ligne qui consacrent leurs quotidiens aux habitants et habitantes des quartiers populaires ! »

 

2020 ? Une année inoubliable. Il faut dire qu’entre les mouvements de contestation des     « gilets jaunes », la dénonciation des bavures policières à répétition et la grève des transports, l’année avait mal commencé ! Mais le pire restait à venir. Bientôt, sur toutes les lèvres, un seul mot : Coronavirus. 

L’Etat nous rassure comme il peut avec ses publicités qui expliquent comment s’en protéger en se lavant fréquemment les mains, et en évitant les contacts humains. Pour une fois qu’il n’y a pas de discrimination il faut que ce soit sur une maladie mortelle ! En plus il ne fait pas de quartiers : riches, pauvres, économie, finances, bourses, … tout le monde en prend pour son grade ! Je repense alors à toutes les fois où je me suis plainte des embouteillages, celles où le télétravail me rendait joyeuse… Il faut vraiment faire attention à ce que l’on souhaite ! 

Après ce premier choc, le président Emmanuel Macron, impose le confinement et ferme peu à peu écoles, entreprises et commerces de proximité. La télévision nous donne alors les chiffres macabres du nombre de décès par jour (environ 500) avant de nous signifier que ces chiffres ne tiennent pas compte des décès survenus dans les EHPAD ! La Tour Eiffel,  emblème des monuments parisiens affiche désormais  « Restez chez vous ».

Lorsqu’on se sent complètement dévasté par les nouvelles du monde entier face à cette pandémie, une note joyeuse vient pourtant nous réconforter. Sur les écrans, défilent les nombreuses initiatives développées solidaires. Certaines entreprises se sont mises à fabriquer des masques chirurgicaux et des gels hydroalcooliques pour palier au manque dans les hôpitaux ; des maraîchers se sont ralliés à des chefs pour éviter le gaspillage alimentaire en cuisinant pour le personnel soignant et leur famille ; des associations de baby-sitting demandent aux bénévoles de garder des enfants ; des groupes se forment sur les réseaux sociaux pour permettre aux gens de faire du sport en famille, jouer en ligne ou créer de chorégraphies et enfin des jeunes de quartiers populaires se portent volontaires pour distribuer des denrées alimentaires aux plus démunis. Les français démontrent ainsi que dans les situations critiques l’union fait la force ! Comme quoi « A quelque chose malheur est bon » 

Nathalie J